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Escrime Artistique et Escrime de Spectacle

 

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 09:53

Voici les premiers éléments de la traduction de la seconde partie du traité d'Alfieri. La traduction en cours est réalisée par Anna et Denis VIOLLET et Maître Olivier DELANNOY.
Sources : Rapières & fines lames



Chapitre 1
« De l’Épée »
La longueur de l’épée doit être avant tout proportionnelle à la taille de celui qui la porte, toutefois, elle est juste quand elle arrive aisément sous le bras. Elle sera légère pour pouvoir tirer avec une plus grande vitesse et moindre fatigue, elle aura une bonne garde pour protéger la main instrument principal de l’escrime.

Sur la présente image, l’épée est divisée en trois parties, le nombre 2, nous montre l’extrémité du fort par nature, le 4 du faible, le 3 l’extrémité du moyen c’est à dire le centre de la lame.

Deux sont ses fils, le droit (Dritto) indiqué par B, faux (Falzo) pour A, et pareillement deux plats, droit (Dritto) qui nous est montré en C, et, faux (falzo), qui est la partie opposée, qu’on ne voit pas.

De ces deux fils, et des deux plats naissent les quatre gardes, la première du droit fil, la deuxième du droit plat, la troisième du faux fil. La quatrième du faux plat.

Le fort sert pour parer et le faible pour frapper, et le coup de taille doit être fait grâce à la partie terminale de l’épée D, E.

 Chapitre 2
« Comment se prend la prime (prima) et la seconde garde (seconda guardia)»

Quatre sont les gardes, comme nous l’avons dit auparavant, la prime (prima) précède toutes les autres, aussi bien dans l’ordre que par sa nature ; elle se forme en positionnant le bras tendu au-dessus de la tête, le pas doit être mesuré, et les coups seront donnés au-dessus du genou, en le portant à l’avant avec la bonne courbure pour avoir une légèreté dans la frappe, et la main gauche se tiendra ramenée au-dessus de l’épaule où véritablement elle sera libre et détendue.

Cette garde en prime (prima guardia) est de deux sortes haute (alta) ou basse (bassa), la haute est représentée sur la figure 2, la basse viendra en mettant la main en B, en réglant l’épée suivant la ligne qui est représentée sur le dessin.

La garde en seconde (seconda guardia) n’est pas différente de la prime par rapport à la position du corps et du pas, seulement le bras, la main, et l’épée sont baissés de façon a se trouver dans l’axe de l’épaule, celle-ci également est de deux types haute ou basse, la haute sur le dessin 3, la basse sur le dessin A, l’une et l’autre sont plus fortes par rapport à la garde en prime, et couvrent mieux, et en duels suivant le lieu, et la qualité de celui qui se bat, elles peuvent s’alterner en utilisant celle qui sera jugée la meilleure et la plus appropriée.



Chapitre 3
Comment se forme la tierce (terza) et la garde en quarte (quarta guardia)

Pour prendre la garde en tierce (terza guardia) il faut que le pas soit près du corps sans violence, et qu’on se pose sur la jambe gauche le bras détendu, la main posée de telle sorte qu’elle ne soit pas tournée ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur, selon le terme d’escrime appelé justesse de la main (giustezza della mano).

Cette garde est de trois sortes, tierce naturelle (terza naturale), haute (alta) et basse (bassa), la tierce naturelle est dessinée dans la figure 5. La haute s’exécute en rétrécissant le pas et en dressant la taille, et en portant la main en D, comme en usent les Espagnols.

La tierce basse, quand la main se trouve en C, utilisée par les Français la partie découverte des deux est à l’intérieur (Dentro,Dedans), la meilleure est la naturelle (naturale), forte, couvrant bien, et plus parfaite que la première (Prima) ou la deuxième (Secunda).

La garde en quarte est similaire à la tierce dans la position du corps et du bras, la main par contre est située à l’intérieur du genou et la partie découverte est à l’extérieur (Fuore, Dehors), elle se divise en naturelle, haute (naturale, alta) et basse suivant les mouvements auxquels elle est soumise, la naturelle est dessinée sur la figure 4, la haute en A est la basse en B. Cette garde est pratique pour offenser, se défendre, attendre et assaillir.



 Chapitre 4
De la garde mixte (guardia mista)
Je reviens à la garde mixte (guardia mista) dont j’ai parlée dans la première partie, sa nature est de participer à la tierce et à la quarte, cela consiste à savoir positionner la main de l’épée, et le bras, en s’assurant que le pas soit plus large qu’étroit, et que le pied droit soit léger, rapide dans le mouvement, que le poids du corps soit sur la jambe gauche, que la pointe de l’épée soit orientée vers le centre de l’ennemi, ainsi de telle sorte que le fort et le faible de l’épée soient plus près pour se défendre ou pour frapper comme on voit sur les figures opposées 6 et 7.

Avec cette garde on résiste longtemps dans les duels sans se fatiguer, avec les armes collées, et contre toutes les gardes elle est très avantageuse.
On forme les contre-gardes, haute et basse, haute en positionnant l’épée en A, B, les basses en positionnant en C, D, suivant la position de l’ennemi en prime, en seconde ou dans une autre garde.

Chapitre 5
Comment tirer l’estocade longue, et les deux coupes principales

La figure 8 apprend comment tirer l’estocade longue et gaillarde, et celle-ci constitue une grande partie de l’escrime pour apprendre à la tirer il faut être dans la garde mixte (guardia mista), et dans le même temps unir pour faire ce mouvement, la main, l’épée, le bras, le pied, l’épaule, dans ces circonstances ont allonge le coup, avec vitesse, et il est imparable, cela n’arrive ni en prime (Prima), ni en seconde garde (Secunda guardia), bien plus faibles et plus lentes.

C’est une grave erreur de beaucoups que de vouloir tirer l’estocade en forçant et en se précipitant tellement que le corps est presque étendu à terre, ils ne peuvent se redresser comme abandonnés au péril de leur vie, tandis que l’ennemi pare. L’ennemi qui n’esquive pas (ne se sauve pas face à ?) la frappe, est perdu, et ne peut se sauver qu’en revenant en garde et en sortant rapidement de mesure.

Deux sont les coupes principales, Maindroit (Mandritto) et revers (riversio) qui frappent en descendant, et deux de moindre importance qui frappent en remontant, le montant (montante) et le sous-main (sottomano).

Le Maindroit est de deux sortes, fendant (fendente) et oblique* (sgalembro), le Maindroit fendant est représenté sur la figure 8 qui enseigne à porter l’épée de G, A, F, l’oblique de B jusqu’à D.
Deux encore sont les revers, fendant, et oblique, le revers fendant va de G, A, F l’oblique de C à E.

Le montant (Montante) et sous-main (Sottomano) partent de la ligne H, F vers A. Les Maindroits, (Mandritti), et montants (Montantes) démarrent du coté gauche, Les revers (Riversi), sous-mains (Sottomani) de la droite, comme le montre la figure 9.


Chapitre 6
Frapper en quarte, et de pied ferme
Nous apprenons de la figure 11 à tirer le coup de quarte que nous avons proposé, à partir de la garde mixte, et après avoir observé les ouvertures de l’ennemi, arrivé en mesure (misura), et pris dans le même instant le temps (tempo) avec vitesse contre l’ennemi, placé en tierce (Terza) il faut se détendre, et cette façon de frapper utilisée en duels, étant pratiqué avec lesdites précautions est difficilement évitable. En plus de la façon de tirer l’estocade longue de quarte on peut encore de trois façons frapper l’ennemi. Premièrement on lèvera l’épée dans la ligne A, frappant de tierce en dehors. Le deuxième avec feinte haute en A et en descendant l’épée en B, et tirer le coup en seconde en abaissant le corps.

Pour finir aller avec la même feinte de A, dans la ligne C, et tourner un revers à la jambe droite.

Certains en tirant le coup essaient de tourner en arrière la tête quand ils tirent la botte pour frapper, ceux-ci se trompent parce qu’avec un tel mouvement on perd de vue l’objet, et on ne peut pas voir les manœuvres de l’ennemi. Les yeux sont nos sentinelles, pour cela il faut qu’ils soient orientés là ou on craint les attaques, et la tête doit accompagner le coup, en la poussant avec l’épaule sans cela dans la frappe elle se retire; le coup devient faible court et sans effet.


Chapitre 7
De la frappe de seconde, de pied ferme
Ici on démontre la façon par laquelle on peut porter un coup de seconde dans le visage, nous devons supposer qu’il est nécessaire d’être résolu, de savoir gagner et profiter de l’avantage, qui consiste dans le temps, dans la vitesse et dans la mesure.

Le cavalier 12 placé en tierce, s’est fatigué, l’assaillant tente de gagner avec le fort le faible son épée relachée entre en mesure parfaite de l’ennemi en perdant la présence de l’épée de celui-ci, pour cela le cavalier 1 plus prudent que l’adversaire a pu le frapper de quatre façons.
Premièrement de seconde dans le visage, comme montré sur la figure, cela de deux façons, ou en poussant l’estocade successivement après l’avantage obtenu par l’épée, ou en parant en un temps, et frapper.
La deuxième en levant la main en A, et en blessant de quarte.
Troisième façon avec une feinte réalisée en A, abaisser la main en B, en frappant dans la poitrine, et tout cela en tirant des estocades longues, rapides et fortes.
Quatrième et dernière faire la même feinte en A, de tierce, ou dans une autre garde, en tourner un revers à la jambe droite, comme dessiné sur la ligne C, et aussitôt avoir frappé se retirer en arrière hors de mesure.


Chapitre 8
De frapper en dehors au-dessus de l’épée en passant du pied gauche

Tirer de pied ferme est très commun dans les duels, et très sûr, je conseille de s’exercer à ce coup pour acquérir de l’agilité dans le pied, et pour réaliser une estocade plus longue dans un mouvement naturel. Il ne faut pas dénier les passes parce qu’elles perturbent et désorientent l’ennemi et ont une force majeure, elles doivent aboutir au corps en ligne droite, sans aucune déviation, sans se retirer, nous en avons un exemple dans la figure ci-contre.

Le cavalier 14 se retrouvant en quarte l’assaillant 15 est allé presser avec le fort le faible de l’ennemi, lequel en voulant dégager (cavare)*, et devancer le coup, a été blessé de seconde, et en dehors au-dessus l’épée portée en avant avec le pied gauche (pie manco) dans le temps indivisible du dégagement (cavazione).
Il peux encore feinter, et frapper par la ligne B, de seconde sous le bras droit sur le coté , et enfin, battre en dehors de l’épaule, mais avec raison pour qu’il n’aie pas le temps de dégager, et du placement A, porter un maindroit (mandritto) ou revers circulaire (rivercio tondo) sur la tête.



Chapitre 9
De frapper en dehors sous l’épée en passant du pied gauche

Nous devons apprendre dans cette figure comment en se battant une seule erreur et une négligence donne à l’ennemi la possibilité de frapper de plusieurs façons.
Le cavalier 16 était en tierce, et en position de défense, l’assaillant a bougé pour l’attaquer en garde mixte, parvenu avec précaution en mesure, là a appelé par une feinte à l’extérieur au dessus de l’épée, lequel (cavalier 16) au lieu de tirer au moment opportun sur la feinte s’est tout de suite mis en position pour parer le coup, l’adversaire 17 qui l’a amené avec cet artifice (ruse) à l’endroit voulu, a gagné sur lui trois possibilités pour pouvoir lui porter le coup.

La première, qui est la plus sûre est une seconde exécutée avec le bras tendu, en passant à l’extérieur au-dessous de l’épée dans la poitrine, accompagné d’une passe du pied gauche en dégageant à l’instant du mouvement (du pied). La deuxième en frappant de pied ferme par la ligne indiquée A. La troisième de feinter à l’extérieur en A, puis d’aller en B, et tirer le maindroit (mandritto) comme le montre le dessin dans la jambe droite de l’ennemi.



Chapitre 10
De Frapper l’ennemi par estocade de quarte, et de pied ferme, pendant qu’il essaie de porter un coup de taille

Tirer de taille est toujours risqué lorsque que l’ennemi est en mesure car en levant la main on découvre la cible, nous en voyons l’effet sur la présente figure, dans laquelle le cavalier 19 est frappé au visage d’une estocade longue en (main de) quarte.
La garde dans laquelle il se trouvait, était (celle) de seconde celle-ci étant la plus commode pour se servir des tailles et arrivé en mesure il a désordonné avec un battement toute la couverture de l’épée ennemie, tourné la main en tierce et armé le coup de taille
L’assaillant qui était en garde mixte au moment du battement a retiré le corps et l’épée, et cassé la mesure à son ennemi, a par la suite rapidement de pied ferme ferré le coup.

On fera le même coup pendant que l’ennemi avec furie lève l’épée en l’air pour tirer le maindroit ou le revers à la tête, comme nous le montre la figure 19, pour frapper à cet instant, il faut être téméraire et ne pas avoir peur de l’épée ennemie.
L’estocade est meilleure, et plus mortelle que les tailles, selon moi il ne faut pas négliger, que l’on balance en maindroit par la ligne A, ou en revers sur la jambe gauche, comme montré en B, qu’aussitot après avoir frappé l’ennemi de pointe ou de taille aussi bien haute que basse, (il faut) se retirer rapidement en garde en arrière hors de mesure.



Chapitre 11
Comment frapper l’ennemi, alors que de Maindroit , ou de revers l’adversaire veuille frapper dans les jambes

Nous avons déjà démontré longuement dans la première partie, comment en tournant la main jusqu’à qu’elle revienne dans sa position son mouvement forme un cercle pendant lequel les parties extrêmes sont toujours celles qui s’éloignent le plus c’est notre intention d’éclaircir dans ce dessin quelles sont les justes proportions, on doit encore observer, que se proteger en éloignant le bassin, et tirer en temps et avec intelligence est très avantageux, ajoutant que la règle de l’art, est de feinter de taille pour frapper de taille, feinter de pointe pour frapper de pointe, mais ceux qui feintent de taille et qui veulent frapper de pointe mettent leur vie en péril puisque ce mouvement nécessite un temps long de réalisation.

La figure ne nécessite pas beaucoup d’éclaircissements, le cavalier 20 qui se trouve de tierce peut selon trois façons tirer le Maindroit comme on le voit. Tout d’abord, en feintant par l’extérieur, et ne trouvant obéissance (réaction ?), retourner le coup à la jambe.
Deuxièmement, en désordonnant l’épée ennemi, et n’arrivant pas de pointe se résoudre à la taille, ou en ayant feinté de revers frapper du Maindroit.

Mais le cavalier 21 en retirant le pied, et reculant le bassin, et tendant le bras dans chacune des façons décrites plus haut, reste en situation de supériorité, en portant à la poitrine une botte franche, pouvant par la ligne A, frapper de Maindroit à la tête, par la ligne B, de revers, au-dessus du bras armé.



Chapitre 12
De frapper l’assaillant furieux, et résolu

La furie est le plus souvent désordonnée, et avec la pire conséquence ; contre celui-ci (l’assaillant) on cherche à s’emparer avec les contregardes (contraguardie) de son épée et ne pouvant pas acquérir cet avantage il faut rompre la mesure en se retirant, et au moment où il avance le contrer avec une estocade de pied ferme dans la tête.

Le cavalier furieux est représenté par le blessé 22 ; lequel en se retrouvant de quarte à bougé avec différentes gardes, trop résolu à assaillir.

L’ennemi 23, pour tirer avantage de cette furie a fait semblant pour l’intensifier (augmenter) d’avoir peur, en se retirant avec ruse [pendant qu’il est persécuté] (alors qu’il est perdu miserablement ?) a pris le temps, retiré la jambe droite, porté l’estocade, ainsi que nous le voyons dessiné sur l’image 23.

Il (l’ennemi 23) peut encore feinter au-dessus, à l’extérieur de l’épée suivant la ligne A frapper en passant (ferir di passato) ou de pied ferme, c’est à dire, feinter en A, par la ligne B porter en passant la frappe en abaissant le corps.

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